Le possible est-il souhaitable ? Voilà une question épineuse à laquelle Luc Julia, expert mondialement connu de l’Intelligence artificielle, nous apporte sa vision.
Pour le Directeur scientifique de Renault, l’Intelligence artificielle doit être avant tout regardée comme une boîte à outils : « Comprenons que l’IA, ça ne se fait pas tout seul. C’est nous qui en tenons le manche. Nous avons le choix d’en faire ce que nous voulons : le pire comme le meilleur. Cela implique un certain sens des responsabilités »
Luc Julia rappelle que la définition même de l’outil réside dans son utilité : « Il faut toujours avoir un cas d’usage en tête. Les outils que je crée doivent servir à améliorer soit les tâches de mes employés, soit le produit que j’offre à mes utilisateurs. Je fais de l’IA pour les vrais gens. »
Avant d’adresser un conseil aux entreprises, et tout particulièrement leurs ingénieurs : « Aujourd’hui, il y a plein d’entreprises qui n’utilisent que 3% des data qu’elles collectent. Il faut que les gens qui jouent avec les data comprennent que ce n’est pas un jeu, que l’impact environnemental est énorme. Il faut être frugal au niveau des data et cesser de collecter des données qui ne sont pas utilisées. »
Un conseil particulièrement judicieux à l’heure où la pollution numérique atteint des niveaux jamais connus.
Bonne écoute !
Merci à Franck Vernier pour sa participation.
Les Carnets de l’IA est un podcast proposé par la Cité de l’IA.