Antoine Bordes, codirecteur de la recherche en IA chez Meta, nous emmène dans les coulisses des travaux de recherche du groupe.
De Facebook à Instagram, en passant par WhatsApp, l’intelligence artificielle sous-tend tous les produits de Meta : « Grâce à l’IA, on est capable de montrer des milliards de contenus par seconde à des milliards de gens au meilleur moment, résume simplement Antoine Bordes*. Nous avons aussi beaucoup travaillé sur la modération (suppression des appels à la haine et des contenus malveillants) afin d’identifier ces contenus de manière proactive. C’est un défi technologique considérable.* »
L’Homme derrière le Laboratoire de recherche fondamentale de Meta travaille en compagnie d’ingénieurs et de chercheurs sur les technologies d’IA dont l’entreprise aura besoin demain : réalité augmentée, traduction voix-à-voix en temps réel, sans oublier le fameux metaverse, devenu le cheval de bataille du géant du numérique.
« Le metaverse, c’est un écosystème avec des millions de personnes qui vont se retrouver, échanger et vivre des expériences ». Sa démocratisation nécessite de remplir 2 conditions au préalable, qui reposent sur la capacité du groupe à progresser en IA. « D’une part, il nous faut créer des appareils pour que le grand public puisse accéder aux interfaces du metaverse; d’autres part, il faut rendre possible à un utilisateur de créer facilement des mondes et des objets sans être un développeur 3D expérimenté. Chacun pourra créer son espace et se l’approprier, c’est un émancipateur terrible ! »
L’épisode se conclut sur les préoccupations éthiques de Meta. « Dès la création du laboratoire de recherche fondamentale, Meta a eu une politique d’ouverture et de transparence très forte. On publie tous nos résultats en open source. On veut être au plus haut niveau d’intégrité scientifique. Un exemple très probant, c’est notre bibliothèque logicielle PyTorch, qui est l’outil d’IA le plus utilisé dans le monde. On montre l’envers du décor et on a créé une équipe Responsible AI pour réfléchir aux usages de nos algorithmes. »
Bonne écoute !