Martin Vanier est géographe, professeur à l’école d’urbanisme de Paris et consultant auprès des collectivités territoriales.
Comment imaginer la France en 2050 ? « Quel que soit le sujet sur lequel on se penche, on essaye de proposer un nouveau regard qui ne parte pas du postulat que demain serait forcément pire qu’aujourd’hui. » Le travail de perspective invite à s’inscrire en acteur du futur et à bousculer les certitudes.
Une chose est sûre, le futur s’inscrit dans une géographie. Or nous vivons dans une société de plus en plus nomade. « S’il y a une ou deux générations, on prenait nos décisions de vie par rapport à notre lieu de travail, aujourd’hui on les prend de plus en plus rapidement par rapport à notre lieu d’habitation. Par conséquent, l’entreprise ne peut pas s’exonérer à produire dans le territoire où elle est et elle doit regarder ses avantages comparatifs pour garder les gens qui sont en recherche de bien-être. »
Dans l’époque pessimiste que nous vivons, Martin Vanier s’efforce de ne pas propager une vision négative de l’avenir. « Je considère que l’idée selon laquelle la peur serait un facteur de mise en action est fondamentalement fausse. Dans l’Histoire, la peur est plutôt un facteur de bloquage. »