Et si la notion d’identité était un piège ? Pour Julia de Funès, le chemin vers soi-même na passe pas par la case identitaire. « Dans toute construction subjective, il y a nécessairement une phase d’identification (la recherche du semblable) et la recherche de singularité (la recherche de sa propre différence). Plus on grandit, plus on ose la singularité. »
Les réseaux sociaux illustrent assez bien comment nous nous empêchons d’être nous-mêmes et nous nous enfermons dans un personnage. « La posture est une imposture. Ça formate pour ressembler au moule de ce qu’on a décrété être notre rôle à jouer. Ce n’est pas comme ça qu’on assume la véracité de ce qu’on est. »
En entreprise, Julia de Funès appelle refuse de trancher entre management vertical et management transversal. « À mon sens, il faut savoir piocher le bon dans les deux modèles. L’une des dérives de la transversalité, c’est la perte d’autorité qui aboutit à un nivellement généralisé. On le voit dans tous les secteurs de la société. Le rôle du leader, c’est de tirer ses équipes vers le haut fort de son expérience. »
Le travail est-il encore un repère aujourd’hui ? « Les jeunes générations ne font plus du travail une finalité, mais un moyen. Donc pour faire sens, le travail doit concéder de n’être qu’un moyen au service d’autre chose que lui-même. »