COMMUNIQUE DE PRESSE
MARCQ-EN-BAROEUL, le 26 NOVEMBRE 2024
Plus d’impôts ou plus d’emplois : il faut choisir !
Alors que le chômage repart à la hausse en France, le Projet de Loi de Finances et le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2025 prévoient d’importantes augmentations d’impôts et de charges sur les entreprises pénalisant la compétitivité, l’activité et l’emploi. Nous nous y opposons !
En additionnant notamment les 8 milliards d’euros d’impôts sur les sociétés, les 5 milliards d’euros liés à la réduction des allègements de charges, les 2,3 milliards d’euros transférés de l’Assurance Maladie aux complémentaires santé et donc aux entreprises, le 1,2 milliard d’euros d’économies sur les aides à l’apprentissage et les 800 millions d’euros de versement mobilité, c’est environ 20 milliards d’euros d’impôts et charges supplémentaires qui pourraient être imposés aux entreprises. Cette hausse correspond aux salaires chargés de 400 000 emplois.
Cette estimation n’est pas une projection lointaine : elle reflète une réalité tangible pour des milliers d’entreprises, notamment les plus petites, déjà fragilisées par une conjoncture économique incertaine et par une rude concurrence internationale.
En outre, la baisse des financements à l’encontre des collectivités locales si elle n’est pas encadrée, et la hausse envisagée de certaines taxes locales destinées aux financements des échelons territoriaux, pourraient se révéler dévastatrice.
C’est notamment le cas de l’impact d’une augmentation de 0,5 point du taux des Droits de Mutation à Titre Onéreux (DMTO), portant ainsi le plafond à 5 % pour une durée de trois ans. Avec des frais d’acquisition déjà élevés, cette augmentation visant à financer les départements risquerait de peser davantage sur le pouvoir d’achat de nombreux résidents, de dissuader de nombreux acheteurs potentiels et d’accentuer le ralentissement d’un marché immobilier déjà fragile.
À court et moyen terme en rendant l’achat immobilier moins attractif, cette hausse des DMTO risque d’entraîner une diminution du nombre de transactions, compromettant ainsi les objectifs financiers que cette augmentation cherche à atteindre. En outre, cette baisse de l’activité immobilière pourrait avoir des répercussions graves sur l’emploi. Déjà fragilisé par une forte baisse des ventes depuis deux ans, le secteur de la construction et de l’immobilier représente plus de 8 % des emplois en France. Toute réduction supplémentaire d’activité dans ces domaines pourrait conduire à des fermetures d’entreprises et à des suppressions d’emplois.
Les entreprises expriment également leurs préoccupations face à une éventuelle hausse du Versement Mobilité. Dans le contexte de la réduction des dotations aux collectivités, de nombreux acteurs pourraient être tentés d’augmenter ce taux jusqu’à la limite actuelle de 2 %, voire au-delà si celui-ci venait à être déplafonné, comme le proposent certains décideurs politiques. Dans ce cadre, une entreprise de 50 salariés devrait s’acquitter d’un montant équivalant au coût annuel d’un salaire supplémentaire, impactant directement ses capacités d’investissement, d’innovation et de création d’emplois.
Une augmentation de ce versement mobilité risquerait :
• de fragiliser les TPE et PME, particulièrement sensibles à l’alourdissement des charges fixes ;
• de réduire les capacités d’investissement des entreprises, freinant ainsi la création d’emplois sur le territoire ;
• d’augmenter le coût d’implantation et d’exploitation, ce qui nuirait à l’attractivité du territoire pour les investisseurs.
Nous avons pleinement conscience de l’immense défi que représente le rétablissement des finances publiques. Toutefois, il serait illusoire de croire en la solution du tout impôt ; une solution qui pourrait se révéler dévastatrice du point de vue sociétal (destruction d’emplois et de richesse) et contre-productive pour le rétablissement des comptes publics (avec une baisse des rentrées fiscales liées à la baisse de l’activité)
Sans une économie dynamique et sans un cadre attractif pour les entreprises, nulle ambition d’un rétablissement des comptes publics ne pourrait être envisagée.
L’entreprise n’est pas le problème, elle est la solution !
Nous appelons solennellement les parlementaires de la Métropole Européenne de Lille et des Hauts-de-France à se saisir de cette question lors des débats parlementaires. Notre territoire a besoin d’eux. Il n’est pas trop tard pour protéger l’emploi et les entreprises. Les représentants du peuple ont encore la possibilité de réorienter ces mesures pour éviter un choc économique et social.
Le choix est clair : plus d’impôts ou plus d’emplois. Les entreprises et les salariés de ce pays méritent mieux que des décisions qui sacrifieraient leur avenir.
Contact presse : Marion Sigier, Directrice de la communication
Tél. 06.88.98.26.27 | msigier@medef-lille-metropole.fr