RÉINDUSTRIALISER, C’EST D’ABORD SÉCURISER L’ÉNERGIE : ABONDANTE, COMPÉTITIVE ET DÉCARBONÉE
La réindustrialisation est un impératif pour la France, confrontée à la fois à la mondialisation, aux crises d’approvisionnement et aux défis environnementaux. Parmi les leviers essentiels, l’énergie occupe une place centrale : elle conditionne la compétitivité, la durabilité et l’attractivité des territoires. Combinant stockage de gaz/hydrocarbures, production d’électricité d’origine nucléaire, infrastructures de transport et interconnexions, valorisation de chaleur fatale, méthanisation et demain énergies marines renouvelables, la Côte d’Opale est un hub énergétique stratégique et diversifié qui la place au cœur de la stratégie de réindustrialisation. À l’horizon 2038, avec l’arrivée de deux réacteurs EPR2, Gravelines pourrait devenir le premier site nucléaire au monde, et renforcer de ce fait la plateforme industrialo-portuaire de Dunkerque. D’ici là, la production d’hydrogène vert ou bleu sera peut-être une réalité notamment pour contribuer à la décarbonation de certaines filières industrielles.
Au fil des années, l’industrie française a perdu un avantage compétitif d’une énergie moins coûteuse que celle de ses concurrents. L’écart s’est particulièrement accentué depuis cinq ans avec la concurrence asiatique et américaine. Or, l’accès à une énergie fiable, compétitive et maintenant décarbonée est un critère décisif pour attirer, relocaliser ou retenir des usines. La fin du mécanisme historique
de l’ARENH (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique) fin 2025 marque un tournant pour les industriels électro-intensifs. Rassurés par quelques annonces récentes d’industriels et d’énergéticiens, nous restons malgré tout attentifs à la mise en place des nouveaux contrats d’électricité à long terme. Le MEDEF national portera la voix des entreprises auprès des décideurs pour sécuriser un cadre énergétique compétitif et stable. Notre MEDEF territorial apportera des solutions concrètes et locales aux adhérents, en les aidant à s’adapter aux coûts et aux transitions énergétiques.
